Hommage à Erwan Bergot
Erwan Bergot est né le 27 janvier 1930 à Bordeaux, il est un écrivain et journaliste français, ancien officier parachutiste il part pour l' Indochine où il sert au 6e Bataillon de Parachutistes Coloniaux de Bigeard puis il passe à la tête de la compagnie de mortiers lourds du 1er régiment étranger de parachutistes à Ðiên Biên Phu. Il est fait prisonnier et connaîtra l'enfer des camps d'internement.
En 1955, il est rappelé pour servir en Algérie au sein du 2e Régiment Étranger de parachutistes (R.E.P.) et du 11e Choc, et il est grièvement blessé à l'oeil droit lors d'un accrochage dans le Constantinois et quitte définitivement le combat armé pour se tourner vers l'écriture et le journalisme.
Erwan Bergot décédera le 1er mai 1993 à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris.
L'un de ses livres, publié aux Presses de la Cité, est consacré aux Gendarmes au Combat durant la guerre d'Indochine :
De la pointe de Camau au sud jusqu'aux confins de la Chine, des bords du Mékong aux rivages de l'Annam, ils furent 14.000 gendarmes à servir en Indochine.
Avec un lourd bilan 650 gendarmes y ont laissé leur vie et 1500 blessés. Retracer l'histoire des gendarmes en Indochine, c'est écrire celle de ces milliers de postes perdus qui "tenaient" le terrain, au contact des populations, sans liaisons, bien souvent sans armement lourd. Avec un exceptionnel courage, ces gendarmes ont donné le plus bel exemple des vertus qui sont l'apanage de leur Arme : l'obéissance, l'obstination, le sens de l'humain, le dévouement absolu. Gendarmes au combat est un superbe hommage rendu aux survivants. C'est également une belle leçon d'héroïsme...
Source : Wikipédia
Réception à l'aérodrome de Tân Sơn Nhứt en 1949
Réception d'une personnalité politique française à l'aérodrome de Tân Sơn Nhứt (situé à 6 kilomètres du centre de Saïgon) par les officiers de la Gendarmerie et de la Garde Républicaine.
© Photos de Raymond Varoqui, né le 7 juillet 1921 à Ottange (Moselle) décédé le 8 février 2013. Il est incorporé au SCA (Service cinématographique des armées) comme reporter photographe en 1948. Il est dès lors envoyé en mission auprès du SPI (Service presse information) en Indochine.
La Garde Républicaine arrive à Saïgon en Février 1950
Décembre 1946, la gendarmerie a reçu l'ordre de former trois Légions de Marche de Garde Républicaine (L.M.G.R.) à acheminer sur l'Indochine.
La 1ère Légion de Marche a été formée le 25 décembre 1946 à Horb am Neckar (Allemagne), la 2è L.M.G.R. à Romans dans la Drôme, la 3è à Pamiers dans l'Ariège.
Effectif, 1000 officiers, gradés et gendarmes chacune.
Source : Erwan Bergot dans son livre "Gendarmes au Combat".
Sur la Photo prise par l'Adjudant Chef Raoul Benezet: Remise de l'Etendard de la Garde Républicaine à la 1ère Légion de Marche de G.R. à Saïgon en février 1950.
Les Gendarmes en Indochine
1945 - 1955
A gauche : les différentes Forces de la Gendarmerie en Indochine.
A droite : l'étendard de la Garde, décoré le 15 février 1954 de la croix de guerre des T.O.E. (Théâtres d'opérations extérieurs).
En-dessous : le 4 juillet 1954 : A la conférence de Trung Gia (Tonkin) à 40 Kilomètres au Nord de Hanoï, un gendarme français et un vietminh montent la garde.
Gendarmerie Nationale
Brigade de Saïgon - Cochinchine
Défilé du 14 juillet 1950 à Saïgon
Devant le garage Jean Comte boulevard Norodom, la foule se presse pour assister au défilé du 14 juillet 1950. Les rues de Saîgon sont largement pavoisées aux couleurs françaises et vietnamiennes pour l'occasion, la photo de droite représente un détachement de la Gendarmerie Coloniale.
Source : ECPAD
Caserne Pétrus-Ky 1951
Les gendarmes Daguzan, Pagès et Lalanne devant le poste de Police.
Saigon septembre 1951.
Anniversaire de l'Armistice de 1918
Les gendarmes lors des cérémonies commémoratives du 11 novembre 1952, boulevard Norodom (maintenant Lê Duẩn) devant les établissements Jean Comte à Saïgon.
Gendarmes au garde à vous
Gendarmes au garde à vous.
Saigon 1952.
Gendarmes en permission
A gauche : Gendarmes en cyclomoteur dans la rue Catinat près de l'hôtel Continental.
Au centre : Dans la rue Catinat des gendarmes devant le Café Givral.
A droite : Gendarme Saïgon 4 septembre 1954.
A gauche : Le Gendarme Raoul Benezet et un soldat de la "Garde Républicaine de Cochinchine" (G.R.C.).
A droite : Le Gendarme Benezet en Cochinchine.
Une Chambrée de Gendarmes
En 1952 une chambrée de Gendarmes dans une caserne à Saïgon.
Les Gendarmes dans le delta du Mékong
A gauche : Le 8 février 1951 sur la route de Mytho au sud-ouest de Saïgon, un autocar chargé au maximum passe devant une tour fortifiée défendant l'accès de la route aux infiltrations vietminhs.
A droite : Poste de la Gendarmerie vietnamienne à Tan An.
(Source : Livre de Erwan Bergot "Gendarmes au Combat").
Historique de la Gendarmerie d'Indochine
La prolongation de la guerre pendant plusieurs années entraîne un fort accroissement des effectifs. Au total, près de 14 000 hommes se succèdent dans la péninsule entre 1946 et 1956 au rythme moyen d'un séjour de 24 mois. Jusqu'en 1955, 3 000 gendarmes sont présents en permanence sur le sol vietnamien.
Par ailleurs, au cours de cette période, l'ordre de bataille de la gendarmerie d'Indochine évolue sous la pression des événements.
Entre 1948 et 1949, l'accession à "l'indépendance dans le cadre de l'Union française" du Vietnam, du Laos et du Cambodge entraîne un transfert de souveraineté aux anciennes colonies indochinoises. Le détachement de gendarmerie doit alors organiser les gendarmeries nationales des trois nouveaux Etats, tout en assurant, provisoirement, ses fonctions habituelles. En 1952, le détachement de gendarmerie d'Indochine devient le "détachement de gendarmerie d'Extrême-Orient".
En 1954, les accords de Genève scellent le destin de la France en Indochine en mettant un terme au conflit. L'année suivante, une légion mixte de gendarmerie en Indochine regroupe tous les gendarmes affectés sur le territoire. Le départ des gendarmes s'étale dans le temps jusqu'en 1956, date du départ des troupes française de la base du Cap Saint-Jacques.
Seules quelques missions de gendarmerie subsistent : au Sud Vietnam jusqu'en décembre 1957, au Cambodge jusqu'en 1970 et au Laos jusqu'en 1975.
Les Missions de la Gendarmerie
Article publié dans la revue "le Combattant d'Indochine"
par le Général Serignan
"Dans le cadre militaire une des plus importantes missions qui revient à la Gendarmerie est sans doute l'encadrement et l'instruction des unités des armées des nouveaux États associés, dans des centres de formation ou plus couramment sur le terrain, dans des bataillons vietnamiens et laotiens ou dans des unités nungs, thaïs ou khmères.
Si les missions d'encadrement furent les principales, exercées par nos officiers, nos gradés et nos gendarmes elles on été aussi les plus curieusement variées. On les trouve dans :
- des bataillons vietnamiennes.
- des bataillons de chasseurs cambodgiennes.
- des tabors marocains.
- des compagnies africaines et nord-africaines.
- la garde républicaine de Cochinchine.
- la garde montagnarde.
- la garde nationale khmère.
- la garde tonkinoise.
- la garde des provinces méridionales du Centre-Vietnam.
- la garde frontalière de l'Est tonkinois.
- la milice du Centre-Annam.
- les unités de partisans des plantations.
auxquels il convient d'ajouter :
- les écoles d'enfants de troupe de Dalat et du Cap Saint-Jacques.
- les centres d'instruction des forces armées vietnamiennes.
- le centre d'administration et service auto du Sud-Vietnam.
- les écoles militaires vietnamiennes.
- et les différentes missions d'organisation des gendarmeries :
vietnamiennes, laotiennes et cambodgiennes.
Le personnel, connu il est vrai par ses aptitudes foncièrement polyvalentes, se trouva à la tâche dans des formations organiquement et militairement bien différentes les unes des autres :
- section de gendarmerie.
- détachement prévôtal.
- escadron porté.
- escadron Auto-Mitrailleuse (A.M.) ou char.
- escadron de reconnaissance.
- escadron de parachutistes.
- escadron de commandos.
- escadrille fluviale.
- compagnie d'infanterie.
- compagnie de combat du génie.
et bien entendu les escadrons d'honneur et la musique des Forces française d' Extrême-Orient.
La tête de pont de Haïphong évacuée par les troupes françaises en mai 1955
les gendarmes français assistent à l'entrée des vietminh
Photo prise le 18 mai 1955 avec l'entrée des troupes vietminh dans Haïphong, au premier plan, des gendarmes français.
Dans son ordre du jour no 4 en date du 15 mai 1955, le général Paul Ély, commissaire de France et commandant en chef en Indochine, clôt définitivement le chapitre du Tonkin :
"Le dernier soldat français a quitté ce soir le Nord-Vietnam. L’épopée qui conduisit nos drapeaux sur le fleuve Rouge et aux frontières de la Chine s’achève. (…) Depuis 300 jours, les forces du corps expéditionnaire (…) ont tenu la parole de notre pays comme elle doit l’être, avec discipline, avec abnégation, avec fierté, avec une loyauté totale, dans un esprit d’honneur intact. Par leur maintien à Haïphong, elles ont permis à des centaines de milliers d’hommes de choisir librement leur destin. Elles partent aujourd’hui la tête haute, leur tâche menée à bien".
Le général Ély quittera Saïgon le 2 juin 1955.
Après le pillage de l'hôtel Majestic à Saïgon le 20 juillet 1955,
une des dernières missions des gendarmes....
la sécurisation de l'hôtel Continental
La photo de droite a été prise par Jacques Chancel.
La Commission Internationale de Contrôle saisit le représentant de la France au sujet des incidents survenus le 20 juillet à Saïgon, lors de la manifestation organisée en faveur de Diem et contre les accords de Genève, au cours de laquelle, les deux hôtels où réside le personnel de la Commision Internationale, le Majestic et le Galliéni ont été pillés.
Suite à ce pillage les membres de la Commision Internationale de Contrôle (Polonais, Indiens et Canadiens) seront logés à l'hôtel Continental et placés sous la protection des gendarmes français.
Les gendarmes déposant une gerbe de fleurs au monument aux morts
de Saïgon le 10 avril 1956
Au cours de la dernière parade du corps expéditionnaire français qui s'est déroulée le 10 avril 1956 dans les rues de Saïgon, deux gendarmes français déposent une couronne au monument aux morts, sous le regard du général de corps d'armée Jacquot, commandant en chef en Indochine.
À l'arrière plan les dernières troupes françaises et les personnalités officielles.