Camionnette Renault avec une saïgonnaise

Bureau des PTT de  Saigon

Peugeot 403 Saigon

Savon Viet-nam

Thtre de Sagon

Le Docteur Irwin S. Leinbach devant son Ambulance Peugeot de l'Hôpital Cho-Ray de Saïgon

Htel Majestic Sagon

La Poste de Sagon

Rue Catinat en 1946

Place Francis Garnier

Cathedrale Notre Dame Saigon

Cigarettes Melia

Peugeot 203

Htel Continental Cyclomoteur Mars 1951

Eden Sports Saïgon

Saci Forges Ateliers et Chantiers Indochine

Manifestaiton Sud-vietnamienne Saïgon

Enfant sur une Traction Citroën Saïgon



Rue Catinat en 1946

En Pousse-Pousse devant le Cathdrale Notre-Dame de Saïgon

Bueau de la Poste de Cholon

Rue Catinat en 1946

Couple en Vélosolex Saïgon 1966

Peugeot 203 Saigon

Depuis le café de la "Pointe des Blagueurs" la station maritime Mobil

La Banque B.N.C.I de Sagon

Taxi Renault 4 CV de Sagon

Mobylette Cady Saigon

Marin vietnamien sur un Vélosolex à Saïgon

policiers de Saïgon

Garage Charner Saigon

Htel Continental Taxi Renault

La Croix du Sud rue Catinat Saïgon

Eden Sports Saïgon

Souvenir de Sagon

Indochinoises en vlos

Peugeot 404 devant le Thtre

Vue sur Sagon depuis l'htel Caravelle

Hotel Catinat Sagon

Cyclo-Pousse Saigon

Chez Brodard

Boulevard Charner Sagon

Sipeo Distributeur Kodak Saïgon

Thtre municipal de Sagon

Sud Est Asiatique Indochine

Marins Français sur le Porte-Avion Lafayette en mai 1953

Paris Tissus

Rue Catinat

Taxi Renault 4CV & Camion Hotchkiss Saïgon

Renault Fregate & Citroen Traction Saïgon

Marin vietnamien sur un Vélosolex à Saïgon

Rue Catinat en 1946

Croix-Rouge Française rue Thevenel

Cyclo-Pousse & Citroën 2 CV

Manifestation en cyclomoteurs Saïgon 1967

jeunes sagonnaises

Brasseries & Glacières de l'Indochine Bière Royale Cholon

Camions Cosara de Sagon

Mobylettes bleue Sagon

Paris Tissus

Grands Magasins Charner Saïgon

Cigares Mlia

Sagon Photo

Jeunes hommes rue Catinat Saïgon

Air Vietnam Saigon Paris

Jeune Garçon de Saïgon

Cathedrale Notre Dame Saigon

Marchandes de Sagon

La terrasse Cafe Sagon

Hotel Caravelle Saïgon

Htel Continental Taxi Renault

Air France

Rue commercante de Sagon

Vue arienne sur Sagon

Policiers sud-vietnamiens

Jeunes Saïgonnaise rue Catinat

Velosolex devant le Parlement Novembre 1963

Cathedrale Notre Dame Saigon

Hôtel Rex Saïgon

Hotel Continental Saigon

La Maison Brodart, rue Catinat

Cosara Saigont

Htel Continental Taxi Renault

Cinema Van Cam

Societ des Imprimeries et Librairies Indochichoises Saigon

Femmes Vietnamiennes devant le Garage Charner Saïgon

Policiers sud-vietnamiens

Vietnamienne avec un velosolex 45

Tramway centre-ville saigon

Gendarme et Vietminh Indochine 1954

Rue Catinat Sagon

Souvenir de Sagon

Sœur dans un Orphelinat de Saigon

Peugeot 203  Sagon

Sagon Photo

Renault 4CV & Dauphine Boulevard Charner Saïgon

Hôtel de Ville de Saïgon

Cigarettes Nationales

Militaires sud-vietnamiens

Citroen DS19 devant le temple Vinh Nghiem

Traction Citroën quai Saigon

Centre Ville de Saïgon

Un enfant sur un cyclo-moteur

publicit Coca-Cola Saïgon

La terrasse Cafe Sagon

Rue Catinat Sagon

Le Docteur Irwin S. Leinbach devant son Ambulance Peugeot de l'Hôpital Cho-Ray de Saïgon

Le Docteur Irwin S. Leinbach devant le Parlement Novembre 1963

Cigares Mlia

Boulevard Charner Sagon

Ligne Saigon-Cholon

Cathedrale de Saigon

Grands Magasins Charner Saïgon

Le Thatre de Sagon en 1946

Souvenir de Sagon

Cigarettes Nationales

Saigonnaises sur les trottoirs de Saïgon

En Solex 2200 à Saïgon

vendeuse ambulante

Hôtel Continental de Saïgon vu de la rue Catinat

Htel Continental Cyclomoteur 23 Juin 1947

Peugeot 403 Bach

Tramway centre-ville saigon

Hotel Catinat Sagon

Cigarettes Melia

Boulevard Charner Saigon 1948

Peugeot 403 Break

Catinat cine Saïgon

Renault Dauphine Vietnam

Bire Larue Vietnam

Citroën à Saïgon 1968

Marin vietnamien sur un Vélosolex à Saïgon

Hôtel de Ville Saïgon  Ford Vedette Citroën Traction

Taxi Peugeot 202 Saïgon

La terrase d'un café de Saïgon

Bière 33 Brasseries et Glacières d'Indochine

Derrire la cathdrale de Sagon

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Drapeau anglais

Portraits de Saïgonnais :
Alphonse
devant le panneau de la rue Pasteur (anciennement Pellerin)

Alphonse sur une des dernères rues de Saïgon portant un nom français

Le 30 Avril 1975

L’armée nord-vietnamienne envahit Saïgon, tandis qu’une foule paniquée tente désespérément de franchir les barbelés de l’ambassade américaine pour monter dans l’hélicoptère qui les emmènera loin de l’enfer rouge.

L’armée nord-vietnamienne envahit Saïgon L’armée nord-vietnamienne dans Saïgon

Alphonse se souvient très bien de ce jour qui marqua sa vie à tout jamais. A 78 ans, ce Vietnamien francophone et francophile préfère ne pas parler de ces jours faits de larmes et de sang. Directeur informatique dans une banque française avant 1975, Alphonse a tout perdu avec l’arrivée des communistes.
Les communistes ont confisqué ses biens, sa villa, les terres qui avaient appartenu à sa famille depuis des générations. Considéré comme un opposant au régime communiste, il n’a jamais retrouvé du travail. Sa faute: avoir parlé français et collaboré avec cet ennemi dont il appréciait par-dessus la culture et les manières. Mais 35 ans de purgatoire communiste n’ont pas pu venir à bout de cet amour inconditionnel qu’il porte à la langue française.
Voilà pourquoi, Alphonse préfère se replonger dans les souvenirs heureux de son enfance.

Les grands-parents d'Alphonse à Vinhlong (delta du Mékong)

Les grands-parents d'Alphonse a maison familiale du Mékong

Thérèse Tran Thi Ngan et Joseph Le Van Nuoi, les grands-parents d'Alphonse, à Vinhlong.

Hotchkiss torpédo 1925 Vinhlong MékongHotchkiss Voisin

Les voitures des grands-parents Le Van Nuoi, une Hotchkiss torpédo de 1925 et une Voisin vendues à l'époque par les établissements Jean Comte à Saïgon, elles furent les premières voitures à rouler sur les routes de la Cochinchine.

La maison de Vinhlong

La maison familiale du Mékong La maison familiale du Mékong La maison familiale du Mékong

Une enfance française

"Nous étions originaires de la région du delta du Mékong, se souvient Alphonse. Mon père était propriétaire terrien et possédait de nombreuses rizières. Le père parlait parfaitement français, car il avait suivi des études universitaires en France. C’est pour cela qu’il m’a mis dans des écoles françaises dès ma plus tendre enfance. Nous entretenions avec les français des contacts privilégiés. Mes parents organisaient des dîners et des bals en leur honneur. Je me souviens que les femmes françaises étaient toujours très élégantes et sentaient bon le parfum. Nous étions si proches qu’un jour le gouverneur a demandé à mon père s’il pouvait m’adopter. Cela l’a beaucoup amusé. Naturellement il a refusé. Il est vrai que j’étais un peu la « coqueluche » comme on dit.
Lorsque j’étais petit garçon, mon père m’envoyait dans les administrations françaises pour apporter des lettres ou des dossiers. Tout le monde était gentil avec moi et ils étaient étonnés que je parle bien français. A l’époque, seuls les Vietnamiens étaient obligés de l’apprendre. Nous étudions dans des écoles chrétiennes avec beaucoup de petits Français.
Je connais mieux l’histoire de France que celle du Vietnam. D’ailleurs, je parlais mieux français que vietnamien. Mais après la chute de Saïgon, j’ai cessé de pratiquer la langue de Molière et aujourd’hui, les mots me viennent plus difficilement.
Le premier livre que j’ai lu en français, c’est La vie de Robinson Crusoë.
Pour moi, la France est le symbole de toute l’éducation que j’ai reçue. J’aimerais que mes petits-enfants reçoivent une éducation à la française, qu’ils respectent certaines valeurs, certaines règles comme le respect des autres et le sens de la responsabilitè de ses actes.
Ma vie résume l’histoire de mon pays. J’ai grandi avec les Français. Puis les Japonais nous ont envahis durant la Seconde Guerre mondiale. Les troupes alliées dont les Français faisaient partie, sont ensuite venues pour les désarmer. À cette époque, j’étais devenu un jeune homme. J’ai changé d’attitude envers les colons. J’ai commencé à peser le pour et le contre de leur présence.
Moi, je fais un distinguo très net entre les Français qui nous ont apporté tant de choses, et les colonialistes qui n’avaient d’autre but que de nous exploiter.
Cela n’a rien à voir."

Les frères et soeurs d'Alphonsen Saïgon Les frères d'Alphonse prêtres rédemptoristes

Sur la photo de gauche les frères et soeur d'Alphonse
Sur celle de droite les deux frères d'Alphonse, prêtres rédemptoristes

Les voitures de la famille, Peugeot 203 et Renault Dauphine

Peugeot 203 Saïgon Renault Dauphine Saïgon

Cet attachement profond pour la France, Alphonse le doit certainement au fait qu’il est né français.
"Mon père avait demandé à être naturalisé français. C’est pour cette raison que mes douze frères et sœur portent tout comme moi des prénoms francophones. Après 1975, j’ai dû abandonner ma nationalité française. Depuis la politique de Doi Moi en 1986, j’ai commencé à faire des démarches pour pouvoir la recouvrer. Malheureusement, je n’ai essuyé que des refus à ce jour. Pourtant, mes frères et sœurs vivent là-bas depuis près de quarante ans. Cela m’a beaucoup déçu."
Peu rancunier et nostalgique, Alphonse éprouve une grande admiration pour tout ce que les Français ont laissé après leur départ. Il aime flâner sur les traces de sa jeunesse tout en s’émerveillant de la beauté de cette architecture bien mise à mal depuis quelques années par la constructions de tours notamment sur le front de la rivière Saïgon et dans la rue Catinat.

Renault Dauphine Citroën 2CV Saïgon

Saïgon, le Paris de L’Extrême-Orient

"Les Français nous ont légué cette architecture admirable. Ce n’est pas sans raison que l’on surnommait Saïgon, le petit Paris de l’Extrême-Orient. Quand on pénètre dans la cathédrale, quand on entre dans la mairie, le théâtre municipal ou la poste centrale dont la structure métallique a été réalisée par Gustave Eiffel, on voit la vie différemment. Il y a une grandeur incomparable qui se dégage de ces bâtiments. Quand j’étais jeune, nous nous promenions le long des grandes avenues bordées d’arbres. La ville était très verte, il y avait de nombreux jardins publics qui, dès 1975, ont disparu derrière des grilles ou des enceintes en béton.
Souvent, après le travail, nous nous retrouvions pour discuter à la Pointe des Blagueurs, ce lieu a été transformé en restaurant et plus personne n’y va, car c’est beaucoup trop cher. »
En 2009 son existence est menacée par la construction d’un pont et la construction d’une nouvelle tour !
Alphonse soupire. Mais jamais il ne plaint. Jamais il ne revient sur ce jour sa femme et son fils, morts cette même année faute de soins et de médicaments. Avec philosophie, il se retourne sur son passé et se penche sur sa vie d’aujourd’hui.
"Je ne regrette pas d’avoir vécu ce que j’ai vécu, car je pense qu’aucun livre au monde n’aurait pu m’enseigner tout ce que j’ai appris en 77 ans de vie. Néanmoins, je ne regrette qu’une chose : c’est de ne jamais avoir vu Paris…et sa tour Eiffel."
Texte écrit par Barbera Castello pour le Journal:

Écoute de novembre 2001 "Das aktualle Magazine in Französisch"

Alphonse dans une rue de Saïgon

dragon

Gigi Diep la fille d'Alphonse

Diep la fille d'Alphone Saïgon

Troisième étage d'un immeuble colonial français
Dans ces anciens bureaux réaménagés en appartements collectifs, Diep savoure ses derniers jours de congé maternité. Assise en tailleur sur un lit en bois verni, cette jeune femme de 28 ans berce sa petite fille de 6 mois. Ancienne volleyeuse professionnelle, elle ne correspond pas à l'image de la femme vietnamienne qu'on attend. Du haut de son mètre quatre-vingts, elle dit tout haut ce que certains osent à peine murmurer.
« Je n'ai pas assisté au défilé organisé par le gouvernement. Pour les Saïgonnais, le 30 avril 1975 n'est pas un jour de fête. À l'époque, j'avais 7 ans. Je me souviens très bien de l'arrivée des troupes nord-vietnamiennes dans Saïgon. Mon père était à l'hôpital. Il veillait mon frère gravement malade. Ma mère et moi étions terrrorisés par le bruit des chars qui entraient dans la ville. Il y avait des "bo doi" (soldats appartenant à l'armée vietnamienne) partout. On ne savait pas ce qu'il allait arriver.»
Puis, très rapidement, tout a basculé.
"Nous étions une famille heureuse et unie. Après 1975, nous avons tout perdu. Nos terres, notre villa dans le delta du Mékong, notre argent et notre liberté... Ma mère et mon petit frère sont morts faute de médicaments. Ho Chi Minh disait: "Il n'y a pas de plus belles choses que la liberté et l'indépendance." Mais les Saigonnais ajoutaient: " Il n'y pas de pire chose que l'indépendance sans liberté. »
« Au lycée, nous faisions toujours très attention à ce que nous disions sous peine d'être accusés de tenir des propos contre révolutionnaires. Les murs avaient des oreilles... C'est à cause de ma taille que j'ai été sélectionnée pour faire partie de l'équipe nationale de volley-ball. Puis, au bout de quatre ans, on m'a envoyée travailler au laboratoie pharmaceutique 25. Je n'ai pas eu le choix, c'était comme ça. Tout le monde devait avoir un travail manuel. »
« Depuis la Politique de renouveau, en 1986, le Vietnam s'est peu à peu ouvert sur le monde. Le Parti est moins présent. Il n'y a plus de couvre-feu. On peut dîner avec des étrangers sans peur d'être convoqués par la police. C'était inimaginable il y a quelques années. »

DHL

En 1989, Diep entend dire que le gouvernement recrute sur concours pour un poste chez DHL.
« Je savais que travailler dans une société étrangère était un passeport pour l'avenir. J'ai préparé l'examen avec l'énergie du désespoir. Je révisais nuit et jour. Malheusement, je ne bénéficiais d'aucune recommendation et j'étais convaincue que je ne serais jamais reçue. Mais je parle parfaitement le français et matrîse l'anglais. Lorsque j'ai appris que j'ai été reçue, je ne voulais pas le croire. »
Consciente qu'elle n'aura pas une seconde chance, Diep travaille dur dans dans son nouvel emploi et met sa vie privée entre parenthèses. Cinq ans plus tard, sa situation professionnelle stabilisée, elle décide de faire un enfant.
Aujourd'hui, Diep souhaite avant tout se consacrer à sa vie familiale.
« Au Vietnam, la femme est avant tout une épouse et une mère. On dit chez nous que les femmes sont les "générales de l'intérieur". Depuis que je suis mariée, je m'occupe des comptes. Quand mon mari a besoin d'argent, il me le demande.
C'est un gage de sécurité pour les femmes. Celui qui possède l'argent n'est-il pas celui qui possède le pouvoir ? »
Depuis la levée de l'embargo américain, Saïgon vit à l'heure de la course aux dollars. Téléphones cellulaires, Mercedes rutillantes entre les pousse-pousse et les mendiants. Tout change vite, trop vite, et Diep ne veut pas manquer le départ de ce marathon.
Article parue dans le journal:

Cosmopolitan de Décembre 1995

dragon

L’histoire d’une personne qui a du vécu :
Mau le photographe des célébrités vietnamiennes
Le Studio Viên Kinh
"le Studio Harcourt de Saïgon"

Monsieur Mau Le studio Van Kinh Saigon

A l’ âge de 74 ans, chaque jour il amène son épouse sur son cyclomoteur Honda pour aller du 3ème arrondissement de Ho Chi Minh-ville à Long An (30 kms) pour s’occuper de sa petite maison et de son jardin. En pensant à son parcours quotidien avec autant de circulation et d’accidents possibles, cela me fait peur mais il est très content de son aller et retour, et il m’invite d’y participer; il suffit de l’avertir avant 9 heures du matin pour pouvoir faire route ensemble jusqu’à Long An.
Là on y trouve les fruits de son jardin, les cocos et les poissons dans la rivière...
En lui se dégage un certain optimisme de vitalité et de la satisfaction d’une personne qui a acquis beaucoup d’expériences et aussi la joie de goûter les moments paisibles de la vie campagnarde. Un proverbe chinois dit : "Depuis l’antiquité, ceux qui ont l’âge de soixante-dix ans, ne sont bon à rien". Monsieur MAU a gardé tout la vigueur de sa jeunesse comme au temps où il a travaillé avec la société cinématographique My Van (Beaux Nuages): prendre des photos pour les affiches ou les couvertures des chansons d' avant 1975, et les années suivantes il sera le photographe du journal “Tuoi Tre” (Age Jeune) et de la revue “Khan Quang Do” (Foulard Rouge) par la suite.
La première fois où je me suis arrêté chez lui, rue Nguyen Dinh Chieu, je me suis senti dépaysé. Le studio photographique VIEN KINH (Télescope), très renommé dans l’ancien temps, a changé complètement. La chambre de l’entrée est sous-louée et devient une boutique d’habillement. La seconde fois, j’ai rentré ma moto par la porte de derrière dans la ruelle à côté de la maison.

Boutique Vien Kinh Saigon Le studio Van Kinh Saigon

Le nom de la boutique VIEN KINH est toujours fixé sur la porte d' entrée. Bien qu’il y ait plus d’une dizaine d’années qu’il ne pratique plus son métier de photographe le petit écriteau est resté comme une partie de son passé qu’il a difficilement oublié. La vaste chambre du deuxième étage sert en partie pour le culte des ancêtres et en partie pour accueillir ses amis les plus chers. Sa conversation est pleine d’agrément parce qu’elle est intime, ouverte, et non maniérée. Il nous avoue qu’il a deux passions, la première c’est la photographie et la seconde c’est la musique. Prendre des photos, c’est son métier pour le nourrir et faire vivre sa famille et la musique c’est son agrément. Mais les deux métiers et leurs charmes le suivent pendant toutes les vicissitudes de la vie avec les joies et les peines.
Originaire du village de Lai Xa (Nord-Vietnam) où le métier traditionel héréditaire c’est la photographie, appartenait à la province de Ha Tay, maintenant c’est Hanoï, il apprend à devenir photographe et exerce son métier traditionel dans le Sud-Vietnam. A l’âge de 23 ans, il a ouvert son premier studio photographique rue Hong Bang à Saïgon, près du marché An Dong, puis son deuxième se trouve à l’angle de la rue Ngo Quyen et Dong Khanh. Quand la clientèle fut abondante, le propriétaire reprit l’emplacement. C’est ainsi que se succéderont les changements jusqu’en 1963, date à laquelle il arriva à sa maison actuelle sous le nom Vien Kinh.
Il est probable que son studio soit inconnu pour les jeunes artistes d’aujourd’hui, mais le nom Vien Kinh et le nom du photographe Dinh Tien Mau ne sont pas inconnus aux artistes d' antan.

Portraits des actrices et chanteuses des années 60

Actrice Kieu Chinh Saïgon Actrice Kieu Chinh SaigonActrice Tham Thuy Hang SaigonActrice Tham Thuy Hang SaigonChanteuse Thai Thanh SaigonChanteuse Thai Thanh Saigon

En 2007, le DVD de la reine du théâtre Thanh Nga arriva sur le marché vietnamien et le public le considéra comme un document d’une valeur inestimable concernant la destinée malheureuse de cette défunte artiste talentueuse et élégante; le photographe Mau a prêté beaucoup d’images de Thanh Nga. Il est un peu triste car les auteurs ont oublié de le mentionner dans cette oeuvre et aussi de lui rendre les photos inestimables qu’il a prêtés !!
L’artiste Thanh Nga n’est que l’une des personnes qu’il a photographié lors de sa longue carrière de création artistique, mais presque toutes sont renommées pour un certain temps comme Tham Ham Thuy Hang, Bach Tuyet, Kim Cuong, Ngoc Giau, Thanh H Thuy, Thanh Tuyen . . . ont eu des photos grâce à lui pour les journaux, ou pour servir de pochettes de chansons, ou pour donner aux admirateurs.
Combien de jeunes portraits ont été prises pour donner des images émouvantes. Il a pensé d’ouvrir un studio photographique pour vivre, pour nourrir sa famille, pour faire le commerce, mais il a noué des relations avec les artistes avec des échanges réciproques. Il nous a raconté beaucoup d’histoires sur les artistes avec sa voix affectueuse et émouvante. Concernant celles qui, au retour de leur travail, le soir, l’invitaient pour aller manger tard dans la nuit; ce sont des choses normales. Cette intimité lui fournit des suites pour qu’il comprenne mieux ses amies et qu’il les faire ressortir dans ses photos pour les rendre plus belles d’une façon naturelle.
Son secret c’est qu’il comprend mieux chaque personne photographiée avec sa dextérité technique de la lumière. Chacune a un visage différent, il y a des visages ronds, carrés, ovales.

Portraits des chanteuses des années 60

Actrice Kieu Chinh Saïgon Actrice Kieu Chinh SaigonActrice Tham Thuy Hang SaigonChanteuse  Hà ThanhChanteuse  Hà  ThanhChanteuse Phuong Dung Saigon

En regardant les images des artistes qu’il a conservées précieusement, on comprend alors que son travail artistique mérite des leçons pour les jeunes. De la manière où on crée une attitude d’artiste, jusqu’à l’habillement, le maquillage du visage et la disposition de l’éclairage, chaque image d’artiste qu’il a fait est un synthèse d’un profond de soi accouplé d’un particulier du caractère. On peut dire que son oeuvre sur les artistes de Saïgon est un recueil d’images d’une valeur inestimable pour ceux qui savent l’ apprécier. Comme son histoire sur les artistes est une source vivante concernant la vie et les manières des artistes renommées pour un certain temps.
À la fin de l’année 1958, il a participé à une exposition de portraits artistiques et on lui a décerné le troisième prix. On lui a parlé d’une exposition qui lui serait consacrée, il répond simplement qu’ il n’ose pas y penser parce qu’il y a beaucoup d’autres artistes qui sont plus doués que lui, mais s’il y a une exposition commune, il y participerait avec joie. Il a plus pratiqué ce métier depuis plus de dix ans, mais dès que quand quelqu’un lui en parle, on voit sa passion renaître...

Portraits des chanteurs des années 60

Chanteur Duy Khanh Chanteur Che LinhChanteur Hung Cuong

Il a une autre passion, c’est la musique. Du temps lorsqu’il était encore photographe, il collectionnait les cassettes et les disques. Les artistes utilisaient leurs photos pour la pochette de leur disque ou pour la partition de leur chanson.
C’est pour cette raison qu' il avait le plaisir d'écouter les nouvelles chansons en avant-première avant que les disques ne soient vendues au public. Il a conservé beaucoup de chansons sur son grand et vieux magnétophone. Il m’a invité de venir prendre du thé et en même temps écouter les veilles chansons...

Actrice de Saïgon Actrice de Saïgon Actrice de Saïgon

En parlant sur toutes sortes de choses, il aborda la conversation sur de la musique et des poèmes que l ’on a adaptés. IL parla des chansons et de ces musiciens qui étaient ses amis, mais il a regretté que beaucoup de ces précieux disques et ces bandes se soient égarés après ses déménagements. Il a récité par coeur tout le poème Chua Huong (La Pagode des parfums) de Nguyen Nhuoc Phap et il parla de la chanson adaptée du poème du professeur Tran Van Khe et commenta sur la manière dont une chanteuse l’avait adaptée d’une manière extravagante, et il nous a dit que chaque soir il a écouté pendant toute une heure de diffusion des chansons avant d’aller se coucher...
On a parlé souvent que nos aînés avaient l’ habitude de vivre leur passé. Dans toutes ses histoires il y avait des sujets que les jeunes comme moi ne peuvent pas tout comprendre s’il me manque les discernements à travers les pensées d’une personne expérimentée...mais j’arrive à les discerner à temps dans ses histoires qui me fait réapparaitre beaucoup d’images romanesques de l’ élégance et des belles manières chez les anciennes artistes qu’il a connu. Comme c’est charmant quand on a pu partager une partie de la belle vie d’un photographe qu’on l’a nommé:
“Celui qui a conservé la pleine jeunesse de bien des artistes connus jadis".

Monsieur Mau à Dalat Pham Kin Binh en solex en 1963

La photo de gauche le photographe Mau à Dalat
Au centre une actrice Sud-Vietnamienne
Sur celle de droite son épouse Pham Kin Binh en solex 2200

Livre Mau

Auteur : Tran Dinh Tho – Photographe : Duc Tri

Pham Kin Binh, Viên Kinh Mau et Alphonse en 2009

 

Les voitures Citroën de Mau

Citroën Traction 15 de Mau Saïgon La Citroën 2 CV de Mau

dragon

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