Arrivée à Saïgon le 25 mai 1949
Photo de gauche: Arrivée à Saïgon le 25 mai 1949, le cargo Sainte-Mère l'Eglise est géré par la compagnie des Messageries Maritimes.
® Skaugum-Saigon collection JY Brouard
Photo de droite : Débarquement à Saïgon avec la fanfare, que d'honneur !!
A l'arrivée, ce fameux 25 mai 1949, nous avons été transféré à la BMS de Saïgon en attente d'affectation. Ce fut pour moi une découverte, cet ensemble immense rempli de militaires, qui sitôt débarqué se sont dirigé dans un endroit que j'appellerai BMC, Quelle ambiance !! mais je n'entrerai pas dans les détails, cela fait partie de la vie.
Installation au Parc des Transmissions à Khanh Hoi
A gauche Vue du parc des transmissions à Khan Hoi.
A droite le Parc de réparations des véhicules
Ensuite j'ai été affecté au 821eme BT, mais pas pour longtemps, car ce fut ensuite le Parc des transmissions à Khan Hoi, où j'ai effectué tout mon séjour.
Khan Hoi se situe à la sortie de Saïgon aprés avoir traversé la rivière en direction des Mesageries Maritimes et des Chargeurs Réunis, et en direction de la Pointe des Flâneurs.
A gauche nos chambre au Parc des transmissions.
A droite le bureau du Lieutenant Pageneau
La vie quotidienne au Camp de Khan Hoi
Ma chambre et mes souvenirs
Dans la chambre que je partageais avec un autre militaire, j'ai fait la rencontre de ces fameux margouillas (espèce de reptiles) qui envahissent les murs et les plafonds dès la nuit , attirés par la lumière et surtout par les moustiques qui ne manquaient pas.
A gauche le mess des Sous-Officiers de Khan Hoi
A droite avant la garde
La douche au Camp de Khan Hoi
La douche collective
A gauche des Auxiliaires féminines de l'Armée de Terre dansant avec des soldats indochinois.
A droite repas de fraternité entre des soldats français et des moines boudhistes, Maurice Carcel se trouve en bas et à gauche de la photo.
Un midi aprés déjeuner, je me suis arrêté avant d'entrer, pour assouvir un pressant besoin. Je me suis arrêté au coin d'une palissade renforcée par des caisse remplies de ferraille, croyant être tranquille.
J' étais en pleine action quand tout à coup, j'ai entendu derrière moi un sifflement. Je me suis retourné et là j'ai été stupéfait et pétrifié...devant moi il y avait dressé sur sa queue, un beau serpent qui semblait me regarder en sifflant et me tirant une grande langue. Que faire ? Je ne sais pas pourquoi, j'ai fait "PSTTTTT", et d'un seul coup le serpent a gravi le mur du bâtiment et est entré sous le toit.
L'atelier du Parc des Transmissions
A gauche l'atelier du Parc des Transmission
A droite Jean Gourbil et son poste radio
Première mésaventure: Je venais d'arriver, d'abord un début de dyssentrie amibienne (Sans amibes), et ensuite dartes annamites, ce petit champignon qui pousse sur la peau, à cause de l'humidité.
D'abord sur le visage, puis sur des endroits plus intimes. J'ai du être hospitalisé, et je ne vous dit pas quel plaisir avait l'adjudant infirmier, qui nous badigeonnait ces endroits intimes avec de l'alcool iodée. C'était un peu de sadisme, mais quoi faire sinon subir.
En fin tout cela n'est rien par rapport à tout ce qu'ont subi beaucoup d'autres, des tortures, et autres et cela personne ne doit oublier leur sacrifice.
Les Blindés de Khan Hoi
A gauche l'Adjudant Cunzi
A droite Jean Gourbil devant un blindé
L'incendie du marché de Saïgon (mars 1950)
Le 21 mars 1950 incendie du marché de Saïgon par les Vietminh.
En convalescence au Cap Saint-Jacques (décembre 1950)
A gauche notre dortoir avec beaucoup d'ambiance !
A droite Mimi une petite serveuse, très gentille...
A gauche le marché de Cap Saint-Jacques
A droite notre plage face à notre maison de convalescence
Voilà donc pourquoi, j'ai eu le droit à plusieurs jours de convalescence au Cap Saint-Jacques et c'est là aussi que j'ai pris mon premier bain de minuit !!!
Le soir, quel plaisir d'aller sur la plage, et de regarder ces pêcheurs de grosses crevettes, qui presque nus dans l'eau tiraient leur filets, d'où on voyait les yeux fluorescents de ces petites bêtes, que nous avons dégustées le lendemain.
C'était féerique , et nous ne pensions pas au lendemain.
Cela ne pouvait pas durer, mais on le savait.
Ce n'est pas comme ce qui est arrivé à ceux qui nous ont succédé, au même endroit où nous étions et qui ont été massacrés
Le Cap Saint-Jacques (Vung Tau)
La vie militaire à Saïgon en 1950
En haut à gauche un camp militaire français retranché
En haut à droite défilé des marins français au bord de la rivière Saïgon
En bas à gauche défilé des militaires vietnamiens sur le Boulevard Charner
En bas à droite les saïgonnais occupent le Boulevard Norodom laissé libre par les soldats