Place Francis Garnier

La Croix du Sud rue Catinat Saïgon

Rue Catinat en 1946

Marins Français sur le Porte-Avion Lafayette en mai 1953

La Poste de Saďgon

Gendarmes dans la rue Catinat Saïgon Août 1951

Camions Cosara de Saďgon

Hôtel Continental Taxi Renault

Théâtre municipal de Saďgon

Marin vietnamien sur un Vélosolex à Saïgon

Taxi Renault 4CV & Camion Hotchkiss Saïgon

Rue Catinat en 1946

Eden Sports Saïgon



La Semaine de Saigon

Camionnette Renault avec une saïgonnaise

Air France Saïgon

Le Docteur Irwin S. Leinbach devant son Ambulance Peugeot de l'Hôpital Cho-Ray de Saïgon

Depuis le café de la "Pointe des Blagueurs" la station maritime Mobil

Cyclo-Pousse & Citroën 2 CV

Cigares Mélia

Indochinoises en vélos

Souvenir de Saďgon

Brasseries & Glacières de l'Indochine Bière Royale Cholon

Caserne Francis Garnier Saïgon

Théâtre de Saďgon

Hotel Catinat Saďgon

Hotel Metropole Hanoi

Saďgon Photo

Hôtel Continental Cyclomoteur Mars 1951

Bureau des PTT de  Saigon

Hôtel Majestic Saďgon

La Banque B.N.C.I de Saďgon

Cathedrale Notre Dame Saigon

Cyclo-pousse, Renault 4CV Saïgon-Janvier 70

Saci Forges Ateliers et Chantiers Indochine

Renault Fregate & Citroen Traction Saïgon

Rue Catinat en 1946

Taxi Renault 4 CV de Saďgon

Chez Brodard

Sipeo Distributeur Kodak Saïgon

Peugeot 404 devant le Théâtre

Eden Sports Saïgon

Garage Charner Saigon

Rue Catinat

Air Vietnam Saigon Paris

Femmes devant le magasin de Lucien Berthet Saïgon en 1953

Manifestation en cyclomoteurs Saïgon 1967

Croix-Rouge Française rue Thevenel

Peugeot 203 Saigon

Cyclo-Pousse Saigon

Grands Magasins Charner Saïgon

Bireleys Saigon

En Pousse-Pousse devant le Cathédrale Notre-Dame de Saïgon

Librairie Albert Portail Saigon

Vue sur Saďgon depuis l'hôtel Caravelle

Marin vietnamien sur un Vélosolex à Saïgon

Le Docteur Irwin S. Leinbach devant son Ambulance Peugeot de l'Hôpital Cho-Ray de Saïgon

magasins Vièn Dông

Hotel Caravelle Saigon

Hotel Caravelle Saïgon

Devant le Parlement Novembre 1963

Hôtel de Ville de Saďgon et velosolex

Les commerces de la rue Catinat Saïgon

Sœur dans un Orphelinat de Saigon

Peugeot 403 Baché

Marins dans la rue Catinat Saïgon 1951

Saci Forges Ateliers et Chantiers Indochine

Societé des Imprimeries et Librairies Indochichoises Saigon

Elephant du Jardin Botanique

Boulevard Charner au fond l'Hôtet de Ville de Saïgon

Militaires sud-vietnamiens

Chez Brodard

Bière 33 Brasseries et Glacières d'Indochine

Vendeuses sur le bord des quiais de Saïgon

Hôtel Continental de Saïgon vu de la rue Catinat

Souvenir de Saďgon

Sortie d'une école de Saďgon

Boulevard Charner Saďgon

Palais de Justice de Saïgon

Bastos the quality cigarette

Pharmacie Nguyen-Van-Cao Saïgon

Taxi Renault 4CV Station-Service Schell

Cyclo-pousse, Renault 4CV Saïgon-Janvier 70

La terrasse Cafe Saďgon

La Croix du Sud rue Catinat Saïgon

Madame Poizat devant le Continental Palace Saigon

Ford Vedette Saïgon

La semaine à Saïgon-Aout 70

Cosara Saigon

Militaires sud-vietnamiens

Peugeot 203 ŕ Saďgon

Hôtel Continental Taxi Renault

Asianis le Pastis de Saďgon

Compagnie Aviation-SITA

Gendarmes Saigon Indochine

Cafe Givral Saigon 2010

La Croix du Sud rue Catinat Saïgon

Peugeot 403 Break

Saďgon Photo

Un enfant sur un cyclo-moteur

Hôtel Continental Cyclomoteur Mars 1951

Cigarettes Nationales

Cathedrale Notre Dame Saigon

Hôtel Continental Saïgon

Magasins Philips Saigon

Velosolex 3800 Saigon

Renault 4CV & Dauphine Boulevard Charner Saïgon

Air France

Le Phare du Cap Saint-Jacques

Cigarettes Melia

vendeuse ambulante

Visit fascinating Vietnam

Marin vietnamien sur un Vélosolex à Saïgon

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dragon

60 ans après le retour en Indochine : [1] [2]
Par Henri Darré

Un ancien de l'Indo de 1947 Ă  1949
de retour au Vietnam en 2009 (suite)

Henri Darré de retour au Vietnam

Par Henri Darré, ex-Cabot du 2ème BMEO de Soctrang.

L' Ă©glise et la pagode de Travinh

Eglise de Travin

Nous visitons la grande pagode de Travinh, qui n’est qu’une des nombreuses pagodes de la région.
D’après Antoine, qui connaît bien son affaire, les règions de Travinh et de Soctrang réunies, rassemblent plus de 800 pagodes.
Ces deux villes étaient, je dois le souligner, le siège du 1er BMEO à Travinh et du 2ème BMEO à SocTrang…
Ces deux unités séparées d’une quarantaine de kilomètres, ont été impliquées dans les mêmes batailles contre les Viets, au cours des années1948/50 (nos récits sur Internet – Bataillons d’Extrême-Orient et Aventure Indochinoise ).
J’ai essayé vainement d’interviewer un bonze mais ces gens là se défilent comme des anguilles, gardant sans doute leurs secrets...
Nuit tranquille Ă  Cantho !

Cantho

Prison Provinciale Cantho Jeunes filles dans le mini-bus

A 6h00 nous descendons pour le petit déjeuner et, nous prenons un taxi pour la gare routière où le mini bus pour Soctrang nous attend.
Lundi 11 mai :
Antoine a réservé trois places, une pour lui, une pour moi et une supplémentaire pour être à notre aise,(coût total 75c d’euro)...dans chaque dossier devant nous est placée une bouteille d’eau cachetée et fraîche ainsi qu’une serviette rafraîchissante bien emballée.
Nous alons effectuer ce trajet, que j’ai fait deux fois par semaine durant le 1er semestre 1949…à la différence que la route n’est plus une piste défoncée, que les ponts sont plus sûrs et, que les cocoteraies n’abritent plus de Viets agressifs.
La population est exactement comme une fourmilière, continuellement en action, vivant pratiquement 24h sur 24…
Vendredi 1er Mai :
Nous prenons un taxi pour Travinh que nous allons rejoindre en passant par Phung Yep.. je me souviens bien de cet endroit où plusieurs embuscades meurtrières ont eu lieu, en 1949 avec mon 2ème BMEO.
Phung Hiep est connu depuis toujours pour son marché aux serpents, lequel est toujours très actif. Juste le temps de prendre un pot dans un troquet du coin avec Antoine, de saisir quelques reptiles avec ma caméra et, nous reprenons la route pour Travinh.
Arrivée à Travinh, avec notre « chauffrette » vietnamienne dont les yeux cachés pas ses lunettes de soleil, envahissent le rétroviseur, que j’ai dans mon viseur de caméra…une façon comme une autre le mater…
Samedi 2 mai :
Les 65 km nous séparant de SocTrang sont parcourus en moins de deux heures. Des habitations et des jardins jalonnent les deux côtés de la route , pratiquement sans interruption, permettant à peine de voir la rizière et les cocoteraies.
Tout le monde ici ou presque, comme ailleurs au Vietnam, se déplace en motocyclette.
Soctrang s’est très agrandie, IO kms avant d’arriver au centre ville, les paillotes ont laissé place à de belles constructions et magasins divers.
Nous nous dirigeons vers la pagode des chauve-souris qui se trouve à quelques kilomètres sud-est de la ville… les motos-pousse-pousses font la navette, à la grande joie des touristes (vietnamiens pour la plupart) vers la pagode de Soctrang.

Soctrang
La pagode des Chauve-souris

La Pagode des Chauve-souris Le Gardien de la Pagode

La pagode des chauve-souris a brûlé il y à deux ans et, la reconstruction a été assurée par les bonzes eux-mêmes, les matériaux ayant été fournis par de généreux donateurs locaux.. seul, le Bouddha qui réside à l’intérieur et qui avait souffert de l’incendie, est resté en l’état… brûlé à 60%.
Dans les grands arbres qui entourent la pagode, les chauve-souris géantes sont pendues et étirent leurs ailes alors que les caméras crépitent.
J’ai le plaisir de parler avec le gardien de cette pagode, un homme de 70 ans environ qui parle un très bon français.
Nous rejoignons le centre ville et passons devant l’église catholique, très bien entretenue…juste à côté, se trouve « la Providence », institution catholique qui fonctionnait déjà en 1948/1949, pour accueillir tous les petits orphelins de la région.
Je me souviens encore avoir rencontré, à cette époque, une jeune nonne française d’une vingtaine d’années, très jolie, à laquelle j’avais bêtement posé cette question dérisoire:
"Qu’êtes-vous venue faire ici ??" (je ne me souviens plus très bien d’ailleurs, si j’avais précisé faire ou foutre..)
En 1998, lors de mon passage, les bonnes soeurs m’avaient invité déjeuner…cette fois, nous refusons Antoine et moi car, nous sommes pressés, nous devons continuer notre périple.

Le Bouddha La maison d'Alexandre

Antoine me fait visiter une autre pagode située en pleine ville, il a contacté un des ses amis prêtre à Soctrang, afin de retrouver la maison de mon vieil ami Alexandre, vieux français d’origine, que j’ai connu en 1949.
Cette maison a été transformée et doit être détruite prochainement, car très ancienne.
Elle est actuellement occupée par la Police d'état, ce qui m’amène à ruser pour prendre mes photos, à l’aide de mon zoom et en cachant mon appareil sous mon bras…
Je cherche à distinguer l’endroit où se trouvait notre camp du 2ème BMEO, mais, tout est transformé et, il n’y a plus aucune trace de cet endroit, où sont passés, entre temps, les américains et leur escadron d’hélicoptères …
Malgré les souffrances endurées durant de longues années, les Vietnamiens du Sud, Cochinchinois, n’ont gardé aucun rancune à l’égard des pays « envahisseurs » (dont la France) mais, ont gardé sûrement une certaine amitié pour les français…
La guerre est réellement finie et a laissé la place à un peuple souriant, qui apprécie de vivre en paix.

La fabrique des douceurs de Soctrang

Les douceurs de Soctrang

Nous quittons Soctrang à la sortie de la ville nous nous arrêtons dans une fabrique de biscuits et d’un genre de nougat et, nous en profitons pour faire le plein de ces douceurs qui enchanteront les filles de Làn.
Nous reprenons la route de Cantho où nous passerons une dernière nuit, avant de rejoindre LongXuyen, où nous attendent nos deux larrons Làn et Bàn, pour une nouvelle expédition vers la frontière Cambodgienne.
Lundi 4 mai :
A 5h30, le taxi est devant la porte et, les quatre mousquetaires embarquent dans la voiture confortable et climatisée, chose appréciable du fait qu’il fait déjà 30°c..
Nous prenons la route de Ha Tien, située sur le golf du Siam.
Tout le long de la route, la vie est comme ailleurs très active, sur la route, dans les champs, sur l’eau, la vie ne s’arrête pas au Vietnam… je pense à certains villages de France, qui sont quasiment déserts au cours de la journée.. et même comme abandonnés les week-end…leurs habitants scotchés devant leur télé.
Ici, c’est un spectacle ininterrompu que l’on peut voir au travers des vitres de la voiture..
Après deux heures de route, nous apercevons des petites montagnes individuelles.., les mêmes formations qu’en baie d’Along.. ces montagnes de formation calcaire, conviennent parfaitement pour la fabrication du ciment.
J’ai déjà repéré que Lafarge, le roi du ciment français, était installé en banlieue de Saïgon mais ici, dans cette région de Ha Tien, ce sont d’énormes cimenteries Vietnamiennes qui sont installées directement à la base des montagnes de calcaire. Ces usines fonctionnent jour et nuit, pour répondre aux besoins massifs de construction du pays, 80% de ces ilôts montagneux sont sur terre et 20% en mer.
Nous approchons de la ville de Ha Tien, réputée également pour ses plages, ses poissons et crustacés.
Nous visitons une pagode très originale, qui est construite en partie sous la roche de calcaire, dans une succession de grottes. Nous prenons le bord de mer où sont installés des boutiques et des étalages de fruits de mer et de poissons de toutes natures. 
Ces étalages sont ravitaillés en permanence par les pêcheurs qui font la navette entre la terre et les lieux de pêche très proches du rivage.
Antoine a repéré un panier plein de belles crevettes et demande à ce qu’on nous les fasse griller sur place.. ce qui est fait dans les minutes qui suivent.. grillées sur un lit de brindilles et de feuilles particulièrement choisies, c’est un vrai délice pour mes trois amis et moi-même.
Là encore, les plaisirs de la vie à bon marché sont réels…un Euro pour ces deux kilos de crevettes grillées devant nous…et le sourire des jeunes filles en bonus.
Pour 0,50 €, nous achetons un régime de ces petites bananes/cochon, délicieuses, que nos anciens d’Indo connaissent bien et appréciées puisque cueillies mûres sur le bananier.
A midi, nous nous installons dans un restaurant où les vagues de l’océan viennent presque nous lécher les pieds…je ne peux pas résister à l’idée de me tremper, au moins les pieds, dans ce golf du Siam et, en compagnie d’Antoine, nous retroussons nos pantalons.
Pendant ce temps Bàn, du haut de ses 91 ans, n’hésite pas à s’engager dans les flots, jusqu’à ce qu’il en ait jusqu’au cou.

Ha Tien Ha Tien

Des crabes grillés sont au menu, nous sommes à l’ombre et , une brise légère nous fait bien supporter les 35° présents en ce bord de mer.
Nous avons passé une très bonne journée et notre chauffeur nous attend pour nous ramener vers LongXuyen.
A 17h30, nous sommes de retour au siège de Làn, juste le temps de prendre une douche et nous repassons à table.
Mercredi 6 mai :
Antoine, qui couche chez mon ami Bàn, est là de bonne heure, nous devons passer à l’agence de Vietnam Airlines pour se faire rembourser notre ticket pour l' île de Phu Quoc, où nous devions nous rendre chez un des fils de Làn.
D’après le programme, nous devions partir en bateau avec toute la famille, et nous devions revenir Antoine et moi, par avion vers Saïgon.
Un typhon assez violent nous a obligés à remettre ce voyage, mes amis ne voulant pas que je reste bloqué sur l' île pendant plusieurs semaines, ce qui est, paraît-il assez fréquent.
Nous passons la journée à visiter les alentours de LongXuyen.
Jeudi 7 mai :
Ce sera ma dernière journée à LongXuyen, tout le monde ici est en émoi…chez Làn et chez Bàn, on a préparé les cadeaux pour que je ramène en France.
Je fais partie de la famille maintenant, j’ai presque honte de m’être laissé servir comme que l’ai été…chaque jour, mon linge a été lavé, repassé et placé dans ma chambre…j’ai été vraiment « chouchouté ».
Pour cette dernière journée, je dois prononcer un discours, en anglais du fait que mon vietnamien possède d’extrêmes grosses lacunes…mon vocabulaire se limite à « merci beaucoup », tout ce que j’ai appris, en 48/49, en matière de langage local, n’est sûrement pas digne d’être utilisé ici…
Je m’exprime donc en anglais, en prenant soin de n’oublier personne et en restant suffisamment patient pour attendre que les traductions se fassent correctement.
Pour demain matin, Antoine a déjà commandé un taxi qui doit nous emmener à la gare routière..
Vendredi 8 mai :
Lever à 5h00. Antoine est déjà là.
J’ai deux heures pour le petit déjeuner et les effusions diverses, toutes les filles sont là, elles suivent même notre taxi, en moto, jusqu’à la gare routière…
Elles doivent prendre, à leur tour, dans quelques heures, le bus pour Sadec, où elles iront se recueillir devant l’énorme statue de Bouddha installée dans cette ville.
On me raconte qu’un riche mécène de la région, a fait venir d’Ecosse, un bloc de granit de 130 tonnes et lorsque ce bloc arriva à Sadec, les meilleurs sculpteurs du Vietnam furent convoqués, pour faire naître un Bouddha de six mètres de haut, pesant environ 70 tonnes. Ce magnifique Bouddha est adoré et visité chaque année, par des centaines de milliers de Vietnamiens et Cambodgiens qui y viennent en pèlerinage.
Nous sommes, Antoine et moi dans le bus pour Saïgon où, nous devrions arriver après 5 heures de route.
A quelques 50 kilomètres de Saïgon, le ciel s’obscurcit soudainement et Antoine, me précise qu’approchant de la saison des moussons, un gros orage n’est pas à exclure.
En effet, le ciel commence à se strier d’éclairs et la pluie ne tarde pas à tomber drue.
Le bus commence à ralentir alors que sur la route, les motocyclettes en ont déjà jusqu’à mi-roues.
L’arrivée dans les faubourgs de Saïgon se présente à mes yeux, comme une catastrophe, les rues sont transformées en torrents mais, les gens n’ont pas l’air de se tracasser outre-mesure, notre bus roule au pas et le chauffeur reste imperturbable.
Antoine m’annonce que nous allons arriver dans quelques minutes à ce qui ressemble plus à un lac qu’à une gare routière.

Arrivée à Saïgon sous la pluie

La pluie continue de tomber mais, tout le monde descend normalement en pataugeant. Antoine porte mon bagage, je n’ai que mon petit sac où sont mes appareils à porter.
Nous sommes vite trempés comme des soupes mais, l’eau est chaude, ce qui me rappelle le bon temps où nous sortions sous la pluie en 1949, pensant que c’était la meilleure occasion de se laver avec de l’eau propre, et de soigner notre bourbouille.
Il y à 40cm d’eau, je marche au son et, manquant d’agilité (dû à mes 85 balais), je manque une marche de trottoir et m’affale dans l’eau, en maintenant toutefois mon sac hors de l’eau.
Je constate avec satisfaction que le temps entre ma chute et mon « sauvetage » n’a pas duré plus de 5 secondes…trois vietnamiens (deux hommes et une femme) se sont précipités pour me sortir de là !! Merci Vietnam !!
C’est dans cet état qu’un taxi, emmena deux êtres ruisselants, jusqu’au centre de Saïgon où il pleuvait toujours…
Antoine m’a retenu une chambre dans un charmant hôtel, près du marchè central, un hôtel très confortable et, infiniment moins cher que les grands Palaces Saïgonnais.
Quant à lui, il retrouve sa moto, dans le garage de l’hôtel, pour rejoindre sa famille à quelques km du centre ville.
Je suis maintenant au sec et, je vais tranquillement prendre mon dîner, seul, dans un troquet près du marché, avant de m’installer devant la télé, chaîne TV5 où je retrouve, par hasard, Julien Lepers et ses champions…
Samedi 9 Mai :
Antoine frappe à ma porte, nous allons prendre le petit déjeuner ensemble au restaurant de l’hôtel.
La journée sera consacrée à une visite pointue de Saïgon où Antoine s’engage à me montrer ce qu’il ne montre pas à ses clients habituels.
Nous passons le long de la rivière, à la hauteur du Majestic et poursuivons jusqu’à l’endroit où se trouve encore un des bâtiments de l’Etat-Major de la Marine française, Francis Garnier que les matafs d’Indo connaissent bien et, en particulier mon ami Gilbert Ade qui me disait avoir passé pas mal de nuits, sur le toit du bâtiment principal, à surveiller la rivière avec ses jumelles…

La Caserne Francis Garnier

Caserne Francis Garnier SaĂŻgon Caserne Francis Garnier SaĂŻgon

Cet ancien bâtiment de la marine française, maintenu en parfait état, est occupé maintenant par la marine Vietnamienne.
Nous visitons ensuite le Palais du Gouverneur, occupé successivement par les Français, les Américains et enfin par les Vietnamiens. Cet immeuble est devenu un musée.
le parc, sont exposés les chars et, en particulier le char d’origine chinoise N°843 qui défonça les grilles en 1975.
Nous terminons par le jardin botanique et, je me renseigne immédiatement pour savoir où sont les fameuses tortues géantes dont Gilbert Ade m’avait parlé. Je n’ai pas vu de tortues, elles n’ont sans doute pas survécu aux années de guerre qui ont suivi l’intervention des français.
Il y a beaucoup de monde dans ce parc et, les yeux se fixent sur moi en permanence, avec des regards plutôt sympa, j’ai même souvent droit aux sourires.
Nous réintégrons l’hôtel et Antoine enfourche sa motocyclette pour rejoindre les siens.
Je prend, une bonne douche et, je redescend faire un tour autour du marché, toujours en effervescence et, je prend une soupe chinoise dans un restaurant, avant d’aller me coucher.
Il est 20h30, je suis en petite tenue et j’envisage de zapper sur TV5, lorsqu’on gratte à ma porte, j’ouvre et surprise…je ne m’attendais pas à la visite Tram Anh, une des filles de Làn, laquelle est venue de LongXuyen pour me dire au revoir, elle est accompagnée par une de ses nièces Bao Tran, que j’avais déjà rencontrée en arrivant à Saïgon.
J’apprécie beaucoup leur dérangement et l’amitié qu’elles me témoignent.
Nous discutons sur mon lit pendant une bonne heure avant qu’elles ne me quittent. Je dois les revoir demain soir car, elles désirent m’accompagner jusqu’à l’aéroport.
Lundi 11 mai : C’est mon dernier jour au Vietnam, mes bagages sont prêts, nous repasserons les prendre ce soir, deux heures avant de rejoindre l’aéroport de Than Son Nhat…
Antoine est vite là pour le petit déjeuner, il est 6h00, Làn doit arriver de LongXuyen d’où il est parti ce matin vers 2h00.
Nous attendons quelques minutes et Làn est là.. pour mon dernier jour, histoire de me remettre dans le bain, je commande un café au lait avec pain et confiture… ce qui fait sourire mes deux camarades. J’aurais d’ailleurs fait mieux de prendre une soupe car, le café ressemble à une mauvaise tisane et la confiture tiendrait dans la coque d’une noisette.
L’air est assez frais ce matin, la pluie d’hier a rafraîchi légèrement l’atmosphère.. il est 7h30 et le thermomètre affiche 28°.. tout va bien, je suis en meilleure forme qu’à mon arrivée...
Nous allons visiter la rue Catinat, la célèbre rue des « français ». J’ai l’intention de retrouver l’endroit où se trouvait le bar « Chalet/Catinat » où, en 1948, AIMABLE égrenait sa musique à l’accordéon où, j’ai eu de plaisir de l’accompagner plusieurs fois.
Je me souviens que ce bar n’était pas très loin de l’hôtel Majestic et, par déductions successives, j’ai enfin retrouvé cet endroit où se trouve maintenant, un restaurant portant le nom de « Restaurant Bellevue »..

Restaurant Bellevue SaĂŻgon Restaurant Bellevue SaĂŻgon

Après avoir pas mal crapahuté autour de cette rue Catinat, nous nous arrêtons dans un grand resto populaire, très confortable, musique douce, air conditionné, personnel féminin stylé et charmant.. nous prenons notre déjeuner tranquillement… chacun est conscient que dans 12 heures je quitterai ce pays.
La journée est encore chaude et, mes amis décident de me laisser un peu au frais.. avant de m’annoncer qu’ils m’ont concocté une dernière virée sur l’eau.
Nous nous dirigeons vers le port où nous attend une barcasse pilotée par une jeune congaï…nous traversons la rivière de Saïgon et nous dirigeons directement vers l’entrée d’un arroyo que mes copains matafs doivent bien connaître.. puisque nous sommes pratiquement en face de la Caserne Francis Garnier.

Les moyens rapides et modernes de transport en Cochinchine

Vedette sur la rivière Saïgon Hydroglisseur sur la rivière Saïgon

A peine cinq minutes après être entrés dans cet arroyo, nous nous retrouvons en pleine brousse, alors que nous sommes à peine à trois kms de la Cité Saïgonnaise… cette initiative, venant de mes amis, ne pouvait que me faire plaisir, c’est pour moi comme le bouquet, d’un superbe feu d’artifice...
Lors du retour, une image impressionnante s’offre à moi, la cité avec ses nouveaux buildings émerge des plantes aquatiques sauvages qui bordent l’arroyo, c’est féerique !!
Nous retraversons la rivière en passant par le port de Saïgon et revenons accoster juste en face de l’hôtel Majestic où la circulation est très dense...

J’ai toujours pensé que le Vietnam se relèverait, par sa patience, sa volonté et son travail..En réalité, j’aime ce pays et ses gens, mes amis..

Mes Amies Vietnamiennes Famille Vietnamienne Mes amis du Vietnam

Terminé le 15 septembre 2009 à Thimory
Texte et photos : Henri Darré, ex-Cabot du 2ème BMEO de Soctrang.

dragon

La rue Đồng Khởi (ex Catinat) en 2009

dragon

Dans le département dans la Manche en 2014

Aujourd’hui 25 Octobre 2014,
Je suis heureux, beaucoup ont pensé à moi...
Mais…tout l’monde s’est planté car, je n’ai vu le jour qu’à 23h00, le 25 Octobre 1923...

Le Rond Henri V Ă  Chambord

Rond Henri V Chambord

…dans la forêt de Chambord, au lieu-dit "Rond Henri V", où était plantée la loge de charbonnier de mes parents...
... mon père était parti, en vélo, chercher à Bracieux, la sage-femme qui est arrivée avec sa carriole et son cheval...

Le Solognot Ă  91 balais

Henri Darre

dragon

60 ans après le retour en Indochine : [1] [2]
Par Henri Darré

dragon

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